Le géant américain Digital Realty, qui souhaite implanter un data center à Bouc Bel Air, se dit ouvert au dialogue et à plusieurs concessions. Pour Richard Mallié, opposé à ce projet, seuls les actes comptent.

Richard Mallié l’avait dit, il y a avait plusieurs lignes rouges à ne pas franchir. Digital Realty semble avoir entendu une partie des inquiétudes du maire de Bouc Bel Air et des riverains de la zone sud ainsi que de l’association Bouc Bel Air environnement.
Après une rencontre entre les parties prenantes du dossier, plusieurs avancées semblent se profiler.

Reconvertir au lieu de transformer
C’était une source d’inquiétude. Voir un « Bunker » de plusieurs étages sortir de terre. Mais Digital Realty a choisi de réhabiliter le bâtiment existant, un entrepôt logistique autrefois utilisé par Decathlon logistic.
Ainsi, l’industriel va se conformer au PLU de Bouc Bel Air qui imposait des restrictions dans l’agrandissement du bâtiment.

Bruit et lumière
Face à la crainte des riverains qui craignaient un regain de bruit, encouragé selon eux, par « une règlementation très permissive », Digital Realty propose d’installer les appareils de refroidissement ainsi que ses groupes électrogènes au sol et non sur le toit du bâtiment. Ces appareil seraient camouflés par des murs anti bruit. Quant à la très forte luminosité du site qui incommode les riverains et perturbe la faune de la chaine de l’étoile, Digital Realty souhaite procéder à une refonte de l’éclairage.

Risque de feu et insalubrité
L’incendie spectaculaire du Data Center OVH en 2021 a marqué les esprits et l’un des arguments des associations environnementales en la défaveur du projet est le risque feu. La proximité directe de la foret est une source d’inquiétudes, d’autant que l’avenue Ferdinand de Lesseps, où est situé le projet, est régulièrement l’objet de dépôts sauvages qui s’embrasent régulièrement. Là aussi, le géant américain se dit disposé à travailler sur la question par des aménagements qui pourraient à la fois limiter le bruit pour les riverains mais aussi faire obstacle au risque feu et à la dépose d’ordures.

Le maire, Richard mallié reste sceptique et, pour l’heure, opposé au projet.
« Les promesses sont de bonne augure mais pour moi, seuls les actes comptent »