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Le projet en détail

Une réponse à la congestion automobile


L’une des motivations des Boucains est d’éviter les embouteillages. La commune bénéficie en effet d’un emplacement géographique privilégié, qui la rend très attractive… mais génère un trafic routier trop dense aux heures de pointes. « Se déplacer autrement est l’une des réponses à cette  congestion automobile » précise Richard Mallié. « C’est aussi un mode de déplacement qui a beaucoup de sens dans le concept de ville nature que j’ai initié en 2014. »

 Si beaucoup de Boucains se sont mis au vélo, d’autres hésitent encore à sauter sur les pédales car ils craignent pour leur sécurité. Un sentiment largement répandu : au niveau national, 61% des non-cyclistes du quotidien avancent la peur comme explication.

« C’est pour cela que nous avons décidé d’élaborer un schéma de mobilités douces », réagit Dominique Bièche, conseiller municipal, délégué au développement durable et élu réfèrent Mobilités douces. « Le but est de garantir la sécurité des Boucains dans leurs déplacements à pied ou à vélo. » Les parcours sécurisés permettront  de desservir tous les lieux fréquentés par le public : les écoles et le collège en premier lieu, les espaces sportifs et culturels, les lieux de vie associative, et, bientôt, tous les commerces.

Il concernera aussi, à terme, celles et ceux qui travaillent hors de la commune au travers d’aménagements sur les axes de circulation structurants.

 

 

 

Un schéma élaboré tous ensemble

 

Ce schéma est le fruit d’un travail collectif, associant toutes les parties prenantes. « D’abord, j’ai voulu que l’on écoute les cyclistes, les piétons, les usagers. Ceux qui vivent la route au quotidien », insiste Richard Mallié. La municipalité a donc organisé une réunion publique, en novembre 2023. L’assistance, un échantillon de la population très représentatif puisque les différentes zones de la commune étaient équitablement représentées, avait été répartie en une dizaine de petits groupes. Deux animateurs les avaient invités à travailler sur plusieurs questions. Quels sont les points bloquant le développement de la pratique du vélo à Bouc Bel Air ? Quels sont les trajets qu’ils souhaiteraient effectuer ? Quels sont les efforts individuels ou collectifs qu’il conviendrait de réaliser pour faciliter l’essor des mobilités douces ?

 

Dans la foulée de cette réunion, un groupe de travail a été constitué. Il était composé d’agents des services municipaux et d’usagers, en particulier de cyclistes, dont certains sont membres de l’ADAVA Pays d’Aix, cette association qui milite pour le développement des alternatives à la voiture. « En parallèle j’ai voulu une mobilisation de l’ensemble des élus et services pour chiffrer les travaux, trouver des subventions, mener des concertations avec les riverains », rappelle Richard Mallié.

Le schéma Mobilités Douces a ainsi été soumis aux comités consultatifs de quartier durant l’été 2024. Ils ont donc pu donner leur avis sur les aménagements envisagés dans leur quartier.

 

 

 

Des compétences éparpillées

 


L’élaboration ne s’est toutefois pas fait sans peine, dans une ville qui, comme toutes les villes de France, n’a pas été pensée pour le vélo mais est calibrée pour la voiture… et elle seule. Un exemple ? Certaines routes sont trop étroites pour les partager.


Surtout, la répartition des compétences entre les collectivités a ajouté de la complexité. Si de nombreuses voies sont sous la responsabilité de la commune, d’autres, les plus empruntées, celles que l’on appelle les axes structurants, sont souvent gérées par le Département, la Métropole ou l’État.


« La logique aurait voulu que, pour développer un schéma mobilités douces, nous commencions par les axes structurants » confie Thomas Bergère, Adjoint au maire, délégué aux grands travaux et élu réfèrent Mobilités douces. « Mais vu le temps que cela aurait pris pour trouver un terrain d’entente avec tous ces acteurs, nous avons souhaité que l’on se concentre en premier lieu sur les axes secondaires, qui, eux, relèvent de la compétence de la commune. L’idée, c’est de créer des alternatives aux axes structurants en attendant qu’ils soient aménagés. Et ils le seront un jour car on ne baisse pas les bras. Mais nous voulions offrir une solution immédiate aux Boucains pour qu’ils puissent se déplacer en vélo ou à pied, sereinement. » Le marquage des voies cyclables de RD8N sera, par exemple, intégralement repeint en 2025-2026 même si la route ne fait pas encore partie du parcours bleu car il n’est pas éligible à ses critères.

 

 

 

Possible de circuler avec ses enfants

 

Une solution immédiate ? Oui, dès 2025-2026 pour le parcours bleu qui permettra de traverser Bouc Bel Air, du Nord au Sud et inversement, « sans aucune discontinuité et en toute sécurité » rappelle Bernard Partiot, qui a piloté le projet. Le critère d’appréciation de la sécurité est simple, il doit être possible de circuler avec ses enfants sur ces axes.  Sur une voie distincte lorsque la route est très fréquentée par les véhicules. Ou sur la chaussée, avec un simple marquage au sol et des panneaux, lorsque celle-ci n’est empruntée que par un nombre réduit de véhicules roulant à faible allure.

 

Une multitude de travaux d’aménagement vont donc être menés tout au long de l’année, pour créer de véritables pistes cyclables, là où c’est possible et nécessaire. Le plan prévoit des travaux importants pour sécuriser les zones très fréquentées par les véhicules, à l’image de la jonction entre la Mounine et l’Arena.

Dans d’autres lieux, des travaux plus simples seront suffisants. Il faudra par exemple raboter un trottoir ; remplacer une barrière ; ajouter un panneau ; construire un petit pont pour franchir un ruisseau ; couler une rampe ou bien encore effectuer un marquage au sol… et dans tous les cas matérialiser les parcours par du panneautage régulier

Mais le projet va bien au-delà du déplacement piétonnier ou cyclable. Les travaux d’aménagement s’accompagnent en effet de l’enfouissement de réseaux, de la rénovation de revêtements de routes, de l’implantation de nouveaux éclairages, etc. C’est donc une opération qui va bénéficier à tous et même aux Boucains qui ne se déplacent pas encore à pied ou à vélo.

   

 

 

De Gardanne à l’Arbois


« Mais à terme, notre objectif est que tout le schéma Mobilités, actuellement en orange passe en bleu » explique Yann Pertuisel, Adjoint au maire. « Y compris sur les axes structurants. » Et de donner l’exemple de l’avenue Thiers, sous la responsabilité du Conseil départemental. Pour terminer l’aménagement de la voie cyclable, celui-ci  exigeait que les arbres la bordant soient coupés.

« Mais les discussions se poursuivent et j’ai bon espoir que la voie cyclable soit achevée dans les deux années qui viennent » précise Richard Mallié. « Le dossier avance, lentement, mais il avance, comme le prouve l’enfouissement des réseaux qui a eu lieu récemment. Je suis convaincu que, dans un avenir proche, une voie douce reliera Gardanne à l’Arbois. Comptez sur moi pour que ce rêve voit le jour car même si je quitterai mes fonctions de maire prochainement, je resterai conseiller départemental ! »

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