Ville de Bouc Bel AIr

Pistes cyclables : le vrai du faux

24/05/2023
Pistes cyclables : le vrai du faux

Des cyclistes sont-ils morts sur la RD8n? Quelle est la réalité des chiffres ? quelles sont les intentions de la municipalité ? Point de situation.

Qui sont les victimes de la RD8n ?

Pour inciter les usagers à ralentir sur les routes où se sont déroulés des accidents mortels,  des silhouettes noires, symbolisant un usager ayant perdu la vie sont parfois installées.

Ce procédé a visiblement inspiré des individus qui ont installé 6 pancartes le long de la RD8n, accompagnées du message « à qui le tour ? ». Un procédé laissant penser que des cyclistes ou des piétons avaient perdu la vie suite à un accident sur cette route.

Pourtant, peu de décès de piéton ou de cycliste, suite à un accident de la route, ne sont à déplorer sur cette voie depuis les travaux finalisés en 2018 par la municipalité.

Un seul accident avec décés au eu lieu entre un automobiliste et un cycliste en aout 2018 .Ce dernier est décédé à la suite d’une crise cardiaque. 

La cycliste qui a été percutée il y a quelques semaines est toujours en vie malgré ce qui a été écrit sur les réseaux sociaux.

« Il ne faut surtout pas minimiser ce qui est arrivé à ces personnes. » Réagit Richard Mallié qui se dit toutefois rassuré par les dernières nouvelles qu’il a eu de la cycliste. « Mais des propos sur les réseaux sociaux sont allés très loin. Certains affirmaient même que cette personne était décédée. Je regrette cette exploitation et si ces tragédies ne doivent pas être ignorées, la réalité des chiffres non plus. »

"La ville Nature doit offrir une place plus importante aux mobilités douces et, en particulier, à l’usage du vélo. Nous allons intensifier nos efforts »  Richard Mallié.

Une diminution des accidents sur la RD8n

Dès l’élection de Richard Mallié en 2014, la mobilité douce a systématiquement été intégrée dans les projets de voiries avec un objectif affiché : renforcer la sécurité.

Cette politique a porté ses fruits à l’image de la RD8n qui a connu une baisse significative des accidents après d’importants travaux initiés par la municipalité.

« La requalification de la RD8n en Boulevard Urbain est allée bien au-delà de la végétalisation de cet axe et de la débétonisation des trottoirs. Explique le maire de Bouc Bel Air. Les flux ont été repensés, un terreplein central a été créé, les trottoirs ont été agrandis et pour la première fois, des voies ont été réservées aux cyclistes ».

 La commune victime de son atout : sa situation géographie

La situation géographique et la qualité de vie de Bouc Bel Air rendent la commune très attractive.

Cet avantage engendre aussi des inconvénients non négligeables : une saturation de l’offre de logements et le passage de nombreux véhicules qui contournent la D6 et l’A51.

Au trafic routier que subit Bouc Bel Air, s’ajoutent d’autres contraintes imposées à la commune.

La municipalité en a fait les frais en 2015 lorsqu’elle a voulu requalifier son axe principal : la RD8n.

« Le projet initial prévoyait une piste cyclable et une voie piétonne, toutes deux séparées de la route pour sécuriser les mobilités douces. Explique Richard Mallié. Mais toutes les propositions allant dans ce sens ont été refusées pour permettre aux convois exceptionnels de continuer à emprunter la Rd8n. Bouc Bel Air a une nouvelle fois été victime de ce qui fait aussi son atout : sa situation géographique »

Un tracé au sol a finalement été réalisé pour consacrer un espace aux cyclistes. Une première pour la RD8n. Un choix qui a permis aux convois exceptionnels de continuer à circuler sur cet axe.

Promouvoir la mobilité douce : une priorité pour la municipalité

Si la réfection des voies de circulation s’accompagne systématiquement d’une réflexion qui vise à améliorer les mobilités douces, le maire veut aller plus loin et renforcer la sécurité des cyclistes et promouvoir la pratique.

Une table ronde dédiée au sujet sera organisée avant les vacances d’été. Un groupe de travail qui associera les usagers à une réflexion plus globale.

« Il y a de nombreux obstacles administratifs et juridiques. Les rues sont souvent étroites et les propriétaires ne veulent pas se voir amputer d’une partie de leur terrain.  Malgré tout, la ville Nature doit offrir une place plus importante aux mobilités douces et, en particulier, à l’usage du vélo. Nous allons intensifier nos efforts et travailler avec les associations concernées » Conclut Richard Mallié.